Les ailes, chapitre 3 et (attention spoil) mini-happy-end

Hier, je suis passé chez Brico pour acheter du tube alu. "Quel rapport avec les ailes ?" me direz-vous.

Flash-back :

Le plus dur dans le montage d'un avion "from scratch" (et avec un simple plan papier), c'est de déterminer l'ordre de montage. Je m'explique avec un exemple : je voulais monter les "réacteurs" dans les ailes. Mon premier réflexe a été de me dire que j'allais le faire tranquillement demi-aile par demi-aile. Oui mais ... les ailes forment un angle de 6 degrés (environ) avec l'horizontal. Du coup, comment je fais pour monter la nacelle bien verticalement (perpendiculaire au sol)  ? Alors je me dis qu'il fallait assembler les ailes avant. Oui mais, une fois fait, comment être sûr que ma nacelle sera bien positionnée parallèlement au fuselage (et correctement placée dans tous les axes) ? Il me faut donc mettre en place la fixation d'aile pour monter les ailes sur le fuselage. D'accord, mais quand j'ai fait ça, pas facile de bien positionner la nacelle comme il faut tant que l'avion n'est pas sur ses roues : donc il faut que je monte le train d'atterrissage. Et là, trouver des jambes de train amorties parfaitement adaptées, relève du défi intersidéral (j'ai du parcourir des dizaines de sites sans trouver mon bonheur). Je les fabrique moi-même ? ... Voilà comment, en partant de la mise en place des turbines, je me retrouve chez Brico en train d'acheter du tube alu pour essayer de fabriquer (à minima de simuler) des jambes de train ...  Les voies de l'aéromodélisme sont impénétrables.

Aller, j'arrête de ouin-ouin et j'illustre !

Le montage des 3 servos slim dans les ailes (2 pour les volets et 1 pour l'aileron) :





Assemblage des 2 demi-ailes avec la partie centrale :



Maintenant je me retrouve avec un bidule d'1,7m à manipuler ... attention à la casse !

Les servos de train : 

J'ai prévu du costaud vu que le train arrière supportera l’atterrissage avec les turbines juste au dessus (environ 400g). Full métal, "trognon" de 10mm et 170gr :


Théo pense que j'ai vu trop gros ... mais vu nos déboires sur le KI-61 (jambes qui se tordent régulièrement malgré un avion très léger) et sur le P39 (roulette de nez galère), j'ai préféré voir solide (surtout avec des jambes de 13cm à l'arrière et 18cm à l'avant !)

Le montage : là encore un vrai défi. Sans aucun plan de la platine qui le supporte, et sans la jambe de train réelle, comment le positionner correctement pour que la roue finisse pile-poil dans son logement, sans dépasser du fuselage, en sachant qu'il y a un angle de 6° qu'il faut compenser pour que la jambe soit à peu près verticale une fois le train sorti ?


 ... ben on simule avec un bout de tube alu et une roue, on retourne l'aile qu'on met bien à plat sur le chantier et on met tout un tas de cales (résumé comme ça, ça parait facile ... 😋) :


La fixation de l'aile sur le fuselage :

Je commence par renforcer le bord de fuite de la partie centrale de l'aile pour être sûr de ne pas la perdre en l'air (si si, ça arrive ces choses là ! 😱) :


Ensuite je fabrique la pièce que reliera l'aile au fuselage (là encore le plan était très approximatif, donc j'improvise un truc costaud) :



Et pour être sûr que les deux pièces soient parfaitement dans l'axe, je les présente attachées entre-elles sur le fuselage et je colle en place :


Après j'ajoute fixations mécaniques, renforts et équerres pour que l'aile ne décide pas de suivre une trajectoire différente de celle du fuselage 😲 :



Voilà, j'en suis là. Mais au bout j'ai quand même une petite récompense : 

La première mise mise en croix !
(aucun rapport avec la référence liturgique du début du pavé, bien sûr 😇😇😇)



L'étape suivante va consister à mettre le train avant. La aussi improvisation garantie (quelques heures de boulot en perspective) et je pense que ça fera l'objet d'une rubrique dédiée. A bientôt !


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